mardi 24 mai 2016

Gilgamesh revisité par les élèves de la 6ème 2 de madame Baroux.

 Uruk l'invincible.

Uruk, demi dieu, est le fils de Sanash dieu du soleil et Kamar, déesse de la lune. Uruk a une force invincible et incomparable. Fils de Sanash et de la déesse Kamar, sa force est invincible.

Un jour, il annonce à son peuple qu'il va partir combattre Vénom, le terrible génie de la montagne sacrée Ecor. Mais avant, ils prient, Roi et son ami Enlil.

La légende dit que la bouche de Vénom est l'enfer et le venin. Son regard, la mort certaine. Et la montagne sacrée Ecor, se trouve à 40 doubles heures.

Alors ils se mettent en route vers Ecor où se trouve à 40 doubles heures. Quand ils furent arrivés à la montagne Ecor, ils l'escaladent pendant 10 doubles heures. Quand ils arrivent, Uruk dit à Enlil :
_ "seul, on ne peut battre, mais à deux oui."
_ "... car l'amitié nous renforce" termine Enlil.

Mais Vénom entend les deux voix et dit : "qui a escaladé ma montagne ?! ". Alors, Shamushi déclenche un tremblement de terre puis, Enlil et Uruk le frappent à mort. Uruk, fils de Samash et de Kamar a une force invincible.
Rima 6ème 2.

mardi 17 mai 2016

Thor, Mordicus et les sept lunes.

Thor a le cœur pur quand il s'agit d'aider, mais il a aussi un cœur en pierre quand il s'agit d'éliminer les personnes qui l'ont trahi ou de faire la guerre. Thor est admiré par les jeunes de son pays, car il est fort comme un taureau, courageux comme un lion, rusé comme un renard et aussi car chaque chose qu'il entreprend est réussie.

Mais il peut être cruel comme un jaguar affamé, quand il souhaite une chose ou quand il a faim. Thor est un héros aux yeux de ses habitants de la ville d'Angora, car il a sauvé leur pays de la famine.

Thor se trouvait au centre de la ville pour annoncer une grande nouvelle à son peuple, il leur dit : " Oyé, Oyé, je suis ici aujourd'hui pour vous annoncer que je partirai demain à l'aube pour combattre et tuer Shabash, la terrifiante créature qui se trouve dans la grotte des sept lunes. On raconte que son visage a été brulé lors d'un combat contre un dragon et qu il a gagné ce combat , on raconte aussi que sa bouche c'est le feu, et que dans son regard on peut voir son pire cauchemar."

Tout son peuple l'acclama et remercia son roi. Quand il revint au palais, il prépara ses armes, ses vêtements et de la nourriture pour son long voyage.

Marso, était un jeune homme, grand comme un arbre, maigre, courageux comme un lion et malin comme un renardet c'était aussi le petit frère de Thor. On en avait parlé  car il n'était pas issu des mêmes dieux mais Thor l'aimait beaucoup, car grâce à lui, il prenait d'intelligentes décisions. 

Quand Marco sut que Thor, le grand, le magnifique, que Thor allait combattre la créature la plus plus dangereuse qui ait jamais existé, il voulut toute de suite l’arrêter car il avait peur que cela ne finisse mal. Thor lui dit : "je dois partir car je dois détruire cette créature qui terrorise mon peuple. Je dois y aller car je suis le roi, leur roi, et si j'échoue mon nom sera gravé à tout jamais". 

Marso n'arrivait pas à dormir, il voulait lui aussi combattre la géante créature qui terrifiait le monde et qui se nommait Mordicus, alors il commença lui aussi à rassembler ses affaires. Il prit ses armes, ses vêtements, et de la nourriture pour le long voyage qui les attendait. 

À l'aube, Marso était prêt à faire ce long voyage. Quand Thor se réveilla, il trouva que tout était prêt et vit Marso qui lui dit : "Cher frère, je t'"accompagnerai dans ton long voyage, car seul, tu peux as vaincre Mordicus, mais à deux nous pouvons". Thor lui répondit : "Sage décision". Le voyage commence maintenant, nous allons partir jusqu'au pays des Neiges, pour combattre Mordicus dans la grotte des sept lunes. 

Alors, ils entreprirent ce long voyage. À soixante doubles heures, ils arrivèrent-¡t au pays des Sables. Ils prièrent et demandèrent au puissant Dieu Karak de les aider pour combattre le géant Mordicus. À quatre-vingt double heures ils arrivèrent à l'Euphrate. À cent vingt double heures ils arrivèrent au pays des Neiges. Ils prièrent et demandèrent au puissant Dieu Karak de les aider pour combattre le géant Mordicus. 

Quand ils arrièrent à la grotte des sept lunes, ils se souhaitèrent bonne chance. si jamais ils échouaient ils pouvaient y laisser la vie. 

Le Dieu tout puissant Karak déclencha une avalanche pour réveiller la terrible créature. Elle se reveilla et dit : "qui a osé pénétrer dans mon pays ? Qui a osé pénétrer dans la grotte des sept lunes ? Qui a osé me réveiller ? Vous n'êtes pas à l'abri du danger". 

 Thor et Marso entrèrent et frappèrent à mort Mordicus. Marso dit à Mordicus : "Seul, on ne peut pas te vaincre mais à deux, nous pouvons car deux jeunes lions sont plus forts que leur père". 

Quand ils eurent fini de le frapper à mort Mordicus, ils remercièrent Karak et ils entreprirent alors le voyage du retour vers leur pays. 

Par Sawsan Benani. 6ème 2.

L'ours par Farouk.


Takkar est féroce comme un cours. On raconte qu'il a tué une armée à mains nues et aussi qu'il a été élevé par une ourse. Personne n'a jamais osé l'affronter.
Vortrévor. 
Un jour Takkar voulut se battre contre Vortrévor, connu sous le nom de l'Aigle cinglé. On raconte que ses ailes sont des rasoirs avec lesquels il coupe tout ce qu'il y a sur son chemin.

Takkar parla à son peuple :
"Oh Wenga, je vais me battre contre chef Udam Vortrévor."
"Oh non ! ses ailes sont des rasoirs".

Takkar prit avec lui son fidèle ami Jango, le chien thaïlandais des enfers qu'il a apprivoiser à des oreilles d'Udam.

Le lendemain, Takkar prit Jango et ses armes et se mit en route pour le camp Udam en implorant Dieu de l'aider pendant toute la route, pour que le chef Udam soit sans garde.

Combat. 
En arrivant chez l'Aigle cinglé, Takkar le trouve seul et le frappa, puis l'Aigle lui mit une droite mais Jango déconcentra le chef Udam,  ce qui permit à Takkar d'égorger Vortrévor. Il prit ses oreilles et les donna à Jango.


Farouk Bouchakor.

mercredi 11 mai 2016

"La voleuse de livre" par Mohamed Ali Moutie


"L île au trésor" de Stevenson par Marie


Lina nous présente une autre lecture en anglais ; "Syrli" de Meagan Spooner


Quelques lectures de élèves de 5ème 1.

Mohammed Ali Moutie, nous présente "Bouvard et Pécuchet" de Flaubert !

"Au coeur de la matière" avec Marie.


"Se transformer en monstre" par Lina


Abd El Moughit nous parle de "Blart"


"Tu mourras moins bête" avec Aya


Adam et les inventions


lundi 18 avril 2016

Malak tente de souligner le lien entre argumentation et exposition dans la première scène de L'École des Femmes.


En quoi l’échange entre les deux personnages lors de la première scène de cette pièce, construit-il une scène d’exposition ?

Nous allons voir dans un premier temps le thème du mariage abordé dans cette scène afin de voir par la suite l’argumentation qui y a été développée pour finalement conclure sur le rôle de cette scène d’exposition.


Premièrement, on retrouve dans cette première scène un champ lexical omniprésent, celui du mariage, on a ainsi «  la main » (v1), « mariage » (v11), ou encore « maris » (v22). Champs lexical associé à celui de la tromperie, on retrouve notamment les mots « front » et « cornes » (v. 11, 12, 26, 59, 112), en effet les cornes poussant sur le front caractérisent dans la culture populaire les maris trompés. Arnolphe apparaît ici comme un personnage obsédé par le cocuage, préférant ainsi prendre une femme dénuée d’esprit. De par des qualificatifs tels que « sotte » (v82) « d’une ignorance extrême » (v100), « stupide » (v103), ou encore « bête » (v108) le portrait de l’épouse idéale d’Arnolphe est dressé. Il ne prend pas ainsi le risque d’être cocufié, et son assurance est exprimée notamment de par l’utilisation d’une anaphore « Je sais les tours […] Et je sais » (v75, v85). De plus cet effet est accentué de par la répétition excessive du pronom personnel « je », « je crois » (v83), « je sais » (v85), « j’irai » (v87), « je prétends » (v95). Enfin, le présent de vérité générale renforce cette certitude. On a notamment «  Épouser une sotte, est pour n’être point sot » (v82), ou encore « Mais une femme habile est un mauvais présage » (v 84). L’intrigue est donc présentée, le thème abordé dans la pièce sera le mariage, une entreprise associée au cocuage. 
Deuxièmement, l’échange entre Arnolphe et Chrysalde, révèle une argumentation. Les deux amis développent en effet leurs avis sur le thème abordé, le mariage et la tromperie. Chrysalde insiste sur le fait que le mariage est synonyme de tromperie, que tromperie n’est que fruit du hasard et qu’à force de se moquer des maris trompé on en devient un. Son discours est construit avec le champ lexical de la peur, on retrouve notamment le verbe « craindre » (v. 4, 15, 46, 56), ou encore « faire trembler de peur » (v. 6), « téméraire » (v. 8) et « risquer » (v. 66). Arnolphe, soutient le fait qu’une femme sotte ne le trompera point. Il ne fait pas confiance à celles qui ont de l’esprit et raille des maris trompés. Il coupe la parole à son interlocuteur à maintes reprises, interruption exprimée par trois points de suspensions et qui affirme sa conviction en ses propos « Et que prétendez-vous qu’une sotte en un mot… » (v81) « L’esprit, et la beauté… », ou encore « ne peut.. » (v157). Le discours argumentatif est donc omniprésent, on est face à une confrontation d’opinions qui nous présente le thème principale de la pièce et ses personnages ainsi que leurs caractères.

Pour conclure, une scène d’exposition a pour triple but de présenter les personnages, l’intrigue et enfin susciter la curiosité du lecteur et du spectateur. Dans cette première scène de « L’école des femmes » de Molière, le discours argumentatif nous présente les personnages, incluant les personnages absents tel que la future femme d’Arnolphe. De plus, cette confrontation d’opinions nous annonce l’intrigue soit le mariage, et enfin suscite notre curiosité quant à la suite de la pièce. 
 Malak Rahal.  2de 5

samedi 2 avril 2016

Les élèves de la 6ème 1 ajoutent des chapitres au Petit prince de St Exupéry


Chapitre 15,5

Aussi simple qu'une rencontre.
Quand le petit prince arriva sur cette planète merveilleuse, magique et brillante, son envie de la découvrir augmenta. Il était très curieux et s’y promena longuement. Après avoir suivi un long chemin, fatigué, il décida de se reposer. Tout à coup, il entendit des bruits de sauts et des voix d’animaux. Il se demanda ce qui pouvait bien y avoir. Après une courte hésitation, il se leva et s’approcha de la source des bruits. Il vit alors des animaux merveilleux et une jeune fille qui jouaient ensemble. Avec envie, il partit se présenter et il leur demanda :
- Pourrais-je jouer avec vous ?
Elle répondit :
- Oui bien sûr. Et puis ils jouèrent ensemble toute la journée. Après un moment, le petit prince se rendit compte que le ciel commençait à tomber. Il dit alors :
- Bon, maintenant il est tard, je dois y  aller. La jeune remercia alors le petit prince de cette magnifique journée. Ils se saluèrent et le petit prince s’en alla à la recherche d’une autre planète.
CHBOUKI Rim 6ème 1

Chapitre 16,5


De l’hospitalité.
La huitième planète est celle du jardinier. C’est un homme qui adore la nature et qui possède toutes sortes de plantes. Il vit sur une planète verte comme un jardin. C’est la planète Verdure. Bien qu’il passe tout son temps à arroser ses plantes et à les traiter, il trouve que le temps passe à la vitesse de l’éclair. Mais il y a une chose dont il a horreur : c’est que quelqu’un lui touche une de ses plantations. Même la pelouse en fait partie. C’est pour cette raison que jusqu’à aujourd’hui, personne ne lui a rendue visite. L’arrivée du petit prince l’a étonné. Le jardinier ne l’a pas laissé faire un pas de plus, et lui dit :
- Que faites-vous là ? Je ne suis pas habitué à des visites imprévues !
Le petit prince répond :
- Je suis à la recherche d’un objet que personne ne possède et en même temps j’en profite pour visiter les planètes.
- Vous êtes sur la planète Verdure cher ami et il n’y a rien de rare ici. Puis-je vous raccompagner vers la sortie ?
- Mais en cherchant je peux bien trouver quelque chose d’intéressant.
- Savez mon ami que cela fait trente-cinq ans que j’habite ici et je n’ai jamais vu autre chose à part mes plantes, mais vous savez qu’il y a pleines d’autres planètes et astéroïdes que vous n’avez peut-être pas encore visité. Je vous invite à aller y jeter un coup d’œil. Vous trouverez sans doute ce que vous cherchez.
Le petit prince s’est senti un peu pourchassé. Il salue l’homme et quitte cette planète pour une autre.

ABAROUN  Ines 6°ème 1

Chapitre 17,5


Même pas peur !
Arrivé à une planète toute blanche et déserte où il n y avait rien, le petit prince n’avait personne à qui parler. On aurait cru être dans une boite toute blanche perdue au fond d’une armoire.
Cette planète était habitée par un fantôme tout blanc qui ne faisait pas peur.
Le petit prince fini par le rencontrer et lui dit :
- Bonjour, y a t’il quelqu’un ?
- Pouuuuuuuuuuuuu !!!!! Je suis un fantôme.
- Tu ne me fais pas peur ! Répondit le petit prince.
-Ohh ! Encore raté !!
- Qu’est ce qui est raté ?
- Encore raté !
- Qu’est ce qui est raté ? Répéta le petit prince qui ne renonçait jamais à une seule de ses questions.
- Je suis un fantôme qui ne fait pas peur. Je ne suis pas digne de mon nom !!
- Mais pourquoi veux-tu faire peur aux gens ?
- Parce que.
- Parce que quoi ? Demanda le petit prince.
- Parce que je suis un fantôme et l’objectif de tous les fantômes est de faire peur au gens.
- Bon alors je pars et je te conseille fortement de t’entrainer pour faire peur au prochain touriste !!
- Au revoir monsieur pouuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!

EL MSEFFER Yasmine 6ème 1

mardi 22 mars 2016

Les élèves de la cinquième 1 s'intéressent au temps

Dehors les bourrasques de vent s'enchaînent
Les piétons irrités passent à la chaîne
Et la télé attend avec ses chaines

Je rentre en craquant la porte qui coince
Je jette mon cartable au contenu mince
Je m'étend sur le canapé qui grince

J'allume et mon regard est attiré
Vers une chaîne de télé-réalité
Sur un paysan et son champs de blé

En été il doit faucher
En automne il doit semer
En hiver il doit veiller sur le blé
Mais maintenant la fatigue me lance

Meryem BOURASS. 5ème 1.

Des saisons, laquelle manque ?


Les saisons n’ont pas le temps de perdre leurs talons
Et la nature n’a pas envie de perdre ses saisons
L’hiver fabuleux malgré son brouillard
L’automne ennuyeux se presse à faire voler les foulards
Par les soirs bleus de l’été, j’irais sous les pommiers en fleur
Savourant mon bonheur  éternel durant la saison des couleurs

                       Abdelmoughit KRAFESS    5ème 1

La vie selon Lina

LA VIE

La vie est comme la mie d'un pain
Je me demande aussi pourquoi
Je ne vivrai pas sous un toit

Je suis toute seule, mélancolique
À penser à ma vie pathétique
Comme si j’étais dans du foin

Lina LGHALI  5ème1.

lundi 14 mars 2016

Après la lecture du roman Eldorado de Laurent Gaudé, il s’agissait d’écrire, à partir d’une photo, un récit avec un point de vue interne. Classe de Madame BAROUX.


TEXTE 1,


Il faisait nuit. Nous étions prêts à quitter la maison. Cette maison qui nous avait tant rassemblés et où nous avions passé nos meilleurs moments. En passant de l'autre coté de la porte d'entrée, nous n'étions pas seulement en train de faire nos adieux à nos chambres, à notre cuisine ou à notre petit salon modeste, mais nous étions en train de tout abandonner. Je contemplais le journal encore posé sur la table, la tasse de café à moitié pleine. Le feu était encore allumé depuis l'après midi. Le silence régnait et seul le bruit des aiguille de l'horloge accrochée au mur comblait ce silence et nous rappelait que le moment tant attendu était arrivé.
Il était temps de partir, de quitter la Syrie, de quitter Damas, de quitter notre petite maison. La situation en Syrie était devenu trop critique depuis quelques années maintenant. Apres plus de trois ans de conflit armé, la guerre civile faisait rage aux quatre coins du pays. On comptait des milliers de morts, hommes femmes et enfants innocents, des milliers de blessés ainsi que de nombreux foyers détruits. Dans un pays en ruine, des millions de personnes étaient déracinées. C'était notre cas. Nous étions prêt à quitter damas afin d'atteindre la Grèce et espérer par la suite atteindre l'Europe.
Nour et Alya pleuraient silencieusement. J'étais autant bouleversé mais je ne devais pas le leur montrer. Nous étions sur le point de quitter le pays, fuir la guerre, mais nous étions ensemble. Nous avions survécus aux bombardements, aux tueries et étions prêt à rester unis afin de tout dépasser. Ce que j'espérais le plus c'était seulement de donner à ma fille Nour la chance d'avoir une meilleure vie. Elle qui est née dans un contexte de guerre
n'avait jamais eu l'occasion de connaitre le bonheur. L'Europe était pour nous cet échappatoire qui allait tout changer. Sa mère et moi étions prêts à travailler, dur, très dur une fois là-bas. Nous étions prêt à tout sacrifier pour qu'elle ait la vie que mérite chaque enfant.
Le téléphone sonna, c'était Ahmed. Je pris du temps pour répondre. Nous étions certes convaincus de vouloir partir ,mais cela n'était pas si facile une fois le moment arrivé. Les yeux rivés sur moi, Alya me poussait à répondre. Je n'avais pas la force de le faire, j'étais déjà très fatigué, alors que le voyage et la vraie souffrance n'avaient même pas encore commencé. Nous étions là, encore pour quelques minutes, attendant Ahmed et espérant que cette attente dure une éternité. Ce qu'on ressentait était en effet très bizarre. On éprouvait des sentiments mitigés entre la soif de partir et l'envie de rester. Ahmed arriva et nous partîmes rapidement sans nous retourner, main dans la main. Nous avions seulement eu le droit d'emmener avec nous un petit sac où Alya avait mis quelques petites choses à manger pour la petite, elle qui était déjà affaiblie par la situation ou nous avions survécus ces derniers mois. On roula pendant de longues heures avant d'arriver à la cote turque ou tout allait commencé.
Une fois arrivés sur place,nous fumes surpris par le grand nombre de personnes qui allaient quitter cette terre en ce jour. Il faisait encore nuit et nous étions à peine capable de voir des ombres sans identifier aucun visage.Le silence régnait même ici, le départ n'était apparemment facile pour personne. On ne savait pas combien de temps il fallait attendre. Les embarcations qui allaient nous transporter vers Lesbos pouvaient arriver d'un moment à l'autre.Je commencai déjà à m'imaginer la vie qu'on pourrait avoir. Une vie paisible, loin de la guerre, loin de la mort. Les heures défilèrent, l'attente était longue. Mais cet espoir qu'on avait et qui illuminait nos yeux constituait notre force. On entendait des pleurs d'enfants qui s'éteignaient très rapidement. C'était probablement à cause de leur fatigue. Vers 6h du matin, les embarcations étaient enfin là. Tout le monde se précipitait pour monter, on était beaucoup trop nombreux et certains savaient déjà qu'ils allaient devoir attendre quelques heures voire quelques jours pour les prochaines embarcations. Nous nous sommes faufilés, Alya,Nour et moi et sommes montés à bord de la première barque. Les personnes arrivèrent de plus en plus et nous étions presque incapables de bouger mais personne n'osait le dire.
Nous nous éloignames petit à petit des cotes turques. Je sentais un déchirement et un vide me rongeait. Je ne saurais décrire ce que c'était mais je sentais une douleur que je ne pensais pas ressentir sur le coup. Pendant toutes ces semaines d'attente, je n'avais jamais cru que les adieux allaient être si durs. En effet, en quittant ce pays, on n' était plus personne. Nous n'étions plus que des réfugiés de guerre qui allaient demander l'asile. Des individus qui se perdaient dans un groupe.
Des individus à qui on a arraché l'identité.
La mer était si calme, mais d'immenses nuages couvraient le ciel. Les heures passèrent et on sentit une tempête arriver. Les vagues étaient devenues très hautes, très rapides. En pleine mer, avec un équipement de sauvetage défaillant, la panique commenca à se propager. La pluie commencait à tomber de plus en plus fort, les vents sifflaient, le tonner grondait. Tout le monde était prit de peur et panique. On ne savait pas quoi faire. L'homme qui s'occupait de guider la barque nous conseillait de garder notre calme et de nous mettre dans la partie ou ca bougeait le moins. Mais nous étions nombreux et l'instinct de survie commencait à se manifester chez chacun de nous. On avait presque envie de jeter les uns ou les autres en mer afin d'assurer la survie des notres. On priait dieu de nous aider. On entendait des cris provenants de tous les sens, je serrais Alya et Nour fort, très fort dans mes bras. On essayait de rester ensemble, comme nous nous l'avions promis chez nous, dans notre petite maison.
L'orage éclata, et en un bruit sourd, l'embarcation se renversa. Les plus faibles se perdirent dans cette mer méditerranéenne noire, si vaste. La plupart des réfugiés ne savaient pas nager, rare ceux qui avaient déjà vu la mer ou étaient déjà montés à bord d'un bateau. La majorité des victime du naufrage étaient des enfants et des femmes. On attendait les secours, on était très proche de l'ile grecque de Lesbos selon notre guide. L'eau était glaciale et certains se perdirent dans ses bras. Les bateaux de secours grecques avaient trop tardé, Alya qui serrait Nour dans ses bras la sentait déjà quitter ce monde où elle avait brièvement vécu. Elle criait son nom, fort et nos yeux se remplirent de larmes. Notre petit ange, notre bonheur, notre raison de vivre, celle pour qui nous étions prêts à tout sacrifier était partie. J'étais en colère contre moi même, j'étais perdu dans cette mer qui m'engloutissait. Dans mes bras, Alya pleurait la mort de notre enfant. Les noyers étaient de plus en plus nombreux et Alya finit par m'échapper afin de me quitter aussi. Ceci était arrivé si vite. Ma femme et ma fille étaient désormais toutes les deux parties. J'étais seul. J'avais déjà perdu mon seul frère pendant la guerre, mes parents étant décédés il y a bien longtemps, je n'avais plus au monde que ma femme et ma fille. Et ce soir je n'avais plus personne.
J'étais un des rares survivants qui furent sauvés par la marine grecque enfin arrivée. Mais il était désormais trop tard. Je n'arrivais pas à répondre aux questions qu'on me posait, j'étais tout simplement plongé dans un état de choc et refusait toute aide. Je voulais les rejoindre là ou elles étaient, honorer notre promesse, celle de toujours rester ensemble quoi qu'il arrive. Mais on m'obligea à monter a bord du bateau de sauvetage. Arrivé à Lebsos, je crie enfin. Je crie ma rage, je
ne savais pas à qui je devais en vouloir, à moi même? à elles qui étaient parties trop tot? à Dieu ? à Bachar El Assad? à la marine grecque? cela je l'ignorais. Je savais seulement que j'étais un homme plein de rage qui voulait venger la mort de sa famille. Je regardais autour de moi et me rendis compte que mon malheur n'était pas uniquement le mien. D'autres hommes et femmes avaient également perdu leur famille. Mais cela n'apaisait guère ma colère. Je ne voulais plus atteindre l'Europe. Pour quoi faire? celles pour qui j'étais prêt à travailler étaient parties. Je vis un corps d'enfant échoué sur la cote, et face à ce tableau cru j'avais juste envie de fuir. Je marchai pendant plusieurs heures, je me perdis dans une terre dont je ne savais rien. Je voulais juste m'éloigner. Et me voila aujourd'hui, même après des mois passés, toujours aussi seul et aussi perdu. 

BENNOUNA Salma – 1ereS1 

TEXTE 2.




Décédée, une mère syrienne laisse à sa fille une lettre qu’elle cacha pendant des décennies et dans laquelle elle lui explique tous les tourments qu’elles ont pu vivre avant leur arrivée sur la magnifique et accueillant Lesbos il y a de cela vingt cinq ans.
    
 Ô ma fille, c’est en versant de chaudes larmes que je m’efforce de t’écrire ces mots. Il va falloir que tu saches un jour où l’autre ce que moi, toi, ainsi que ton père avons enduré. Me remémorer tous ces faits ne me laisse guère indifférente, mais je dois le faire, je dois t’écrire ces quelques mots, pour que toi aussi, un jour, tu saches. Tu ne viens pas de nulle part, tes origines sont bien loin d’ici, au Moyen-Orient. La Syrie est ta terre natale. Tes racines ne sont guère ancrées dans cette belle terre méditerranéenne à la teinte brune. Oh non ! Celle-là a offert paix et prospérité à son peuple depuis des millénaires. En y pensant, la terre d’où tu viens n’est pas tellement différente. Sa teinte est plutôt ocre je dirais. Mais elle ne l’est en réalité plus, car elle fut abreuvée  par le sang des innocents. L’espoir a quitté cette terre depuis bien longtemps, depuis qu’un tyran sanguinaire s’est accaparé le pouvoir. Sans répit, il torture et méprise son peuple sans pitié. Il est tel une hydre à qui on couperait la tête, et qui reviendrait, infatigable et toujours plus violente pour tuer encore et encore. Cette malédiction n’a sans doute pas de fin, et nous sommes tous, chaque Syrien et Syrienne, dans un sombre précipice, dont la sortie à l’éclatante lumière blanche parait inaccessible. C’est ainsi que je devins apatride. Ce fut à cause de la folie meurtrière d’un sombre dictateur.
      Tu devineras qu’après avoir vécu les pires abominations, je devais naturellement te faire grandir dans un havre de paix. Il était impossible pour moi que la jeune pousse que tu étais croisse sur ces terres infertiles, souillées par le meurtre et le sang des innocents, où le droit à la vie est devenu un luxe ou un miracle. Mais ton père, grâce à Dieu, fut à mes côtés durant ces longues et douloureuses années. Sans lui, je serais morte et j’aurais brûlé sous le soleil ardent du Moyen-Orient, à n’en pas douter. Mais il a tout fait pour que sa famille soit en sécurité et que sa fille vive une vie heureuse, digne et honorable. Il voulait t’éloigner de cet enfer qui t’était destiné sous le joug du Monstre. Tu devais vivre une vie meilleure et profiter au mieux des beaux jours que t’offrait le Bon Dieu, car beaucoup de gens de notre entourage n’en eurent pas l’occasion malheureusement. Tel est le cas de ton jeune oncle qui est mort en combattant dans les rangs du front révolutionnaire syrien contre les troupes gouvernementales. Son grand frère est mort le premier en le protégeant de l’explosion d’un obus, en pleine rue à Dera. Sa sœur, elle, a tragiquement trouvé la mort à cause d’une balle perdue qui a transpercé son crâne, dans une ruelle d’Alep, où étaient perpétrés contre la population chaque année plusieurs attentats suicides à répétition. En y réfléchissant, ce sont bel et bien des rivières de sang qu’ont fait couler ces combats tant intenses que meurtriers. Moi, j’ai eu beaucoup plus de chance que lui car seul ton oncle Aziz fut pris au piège dans cet engrenage implacable. J’acceptai toutes ces morts avec une abnégation stoïque !                            Mais ma tragédie se déroula le jour où je perdis ton père. Aujourd’hui encore, je revois avec horreur son corps gisant sous les décombres.  Il est mort sous ce beau toit qu’il nous avait offert. Tout ce qu’il s’était acharné à construire durant sa vie se mua en sa propre tombe. Il fut écrasé par l’injustice, écrasé par l’oppression, écrasé par la résignation. Voyant ton père mourir sous les vestiges de notre vie, je ne l’ai pas supporté ! Anéantie, je n’avais plus qu’à fuir notre Paradis devenu Enfer.                   
      Cette fuite n’était pas un châtiment, puisqu’elle était salvatrice et m’a permis d’évoluer dans un monde où le désespoir et la misère étaient totalement bannis. J’ai défié les lois, les eaux, les tempêtes afin d’y arriver. Finalement, je me dis que j’ai fait le bon choix qui est celui de t’avoir offert une vie et un avenir, loin de l’atroce Guerre. Toutefois ce que je croyais être la fin de mes souffrances s’avérait, en fait, le début d’une Odyssée du Mal.  Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie qui saigne encore et encore, mais sache, ma fille, que mon odyssée fut l’épreuve la plus douloureuse de ma vie. Pressée de toute part par tous ces êtres que l’instinct de survie et l’espoir d’une vie meilleure rendaient acariâtres et sans pitié, ma seule priorité fut de te préserver et te garder en vie, je retenais donc le petit être que tu étais farouchement dans mes bras.
      Oh ! quels furent mon soulagement et ma joie quand je mis pied à terre, et quittai à jamais les lieux où fleurissaient les germes tant de la Haine que de la Guerre. La florissante Lesbos me souriait. C’est alors que mes yeux furent merveilleusement éblouis par la blancheur immaculée des maisons qui se dressaient tranquilles et avenantes tout au long de la baie. De nombreuses mouettes s’adonnaient à une danse harmonieuse et remplissaient le ciel de leur chant marin et mélodieux. A ce moment-là, une paix intérieure envahit tout mon être et je compris alors que cette terre allait t’offrir bonheur et sérénité.
      Tu comprends maintenant que même si nous aimons la terre qui t’abrite et me sert de tombeau et que nous l’adulons, elle n’est pas la nôtre. Tes racines sont ancrées bien loin d’ici, au Moyen-Orient. La Syrie est ta terre natale. Notre patrie a vu ses enfants fuir loin des horreurs de la guerre vers des lieux plus hospitaliers, a vu ses oiseaux quitter leurs nids vers des cieux plus verdoyants, a vu ses plaines et ses collines, semées de toutes parts de mines, se muer en champs de batailles. Les quatre cavaliers de l’apocalypse ont lancé leur assaut implacable sur ce pays. Mais toi ma fille, ne cultives pas de haine vis-à-vis de cette terre qui nous a refusé une vie paisible parmi les nôtres. Aime-la comme tu auras aimé ta terre d’accueil.                                                 
      Le petit oisillon est désormais un aigle royal qui porte sur ses ailes l’honorable responsabilité de retrouver la plaine qu’ont survolée  ses aïeuls avant lui. Il faudra que cela change. Ce cercle vicieux fait de haine et de mépris devra être brisé. La paix devra à nouveau être instaurée en Syrie. Qui sera à l’origine de ce changement ? Je ne sais. Peut-être que ce sera toi, en y pensant bien.
      Je n’ai rien à ajouter. Je t’ai dit tout ce que j’avais à dire. Tu connais désormais tout sur ton passé. Je t’ai toujours menti et je te demande de me pardonner. Délibérément, je t’ai éloignée de ce lourd et douloureux passé de mes propres mains, parce que je ne voulais pas t’impliquer dans tout cela. Mais maintenant, je pense que peut-être tu aurais pu changer la donne. Si je m’étais confiée à toi dès le début, et si je t’avais regardé droit dans les yeux et que je t’avais dit la vérité, je n’aurai alors pas eu à t’écrire ces mots. Te transmettre mes pensées d’en haut est un échec cuisant, alors maintenant, je voudrais te communiquer une vérité : Tu n’es surtout pas obligée de me pardonner, ma fille car où que tu sois et quoi que tu fasses, dorénavant, ma fille adorée, sache-le, je veillerai sur toi et je t’aimerai pour toujours, quoi qu’il arrive.

Haroun Bouchakor, 1ère S4

Ghita HAFFOU developpe deux idées (paragraphes argumentés) à partir du Lac de Musset. À vous de juger la qualité de son ecriture.

La nuit de décembre

LE POÈTE

Du temps que j'étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s'asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu'au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.

Comme j'allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d'un arbre vint s'asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d'une main,
De l'autre un bouquet d'églantine.
Il me fit un salut d'ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.

A l'âge où l'on croit à l'amour,
J'étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s'asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il était morne et soucieux ;
D'une main il montrait les cieux,
Et de l'autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu'un soupir,
Et s'évanouit comme un rêve.

A l'âge où l'on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s'asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.

Un an après, il était nuit ;
J'étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s'asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d'épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.

Je m'en suis si bien souvenu,
Que je l'ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C'est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J'ai vu partout cette ombre amie.


Ce poème de Musset évoque le temps. On peut remarquer avant tout une certaine régularité du temps et une progression stable au niveau de la structure du poème En effet, toutes les strophes sont composées de six vers, soit des sixains, la structure des rimes est identique dans chaque strophe, les rimes sont sous la forme aabccb et finalement au niveau du mètre, on retrouve des vers de huit syllabes, soit des octosyllabes. Ainsi, cette progression stable nous amène par la suite après analyse à une progression du temps qui semble marquer les étapes de la journée, en effet en relevant le champs lexical du temps nous retrouvons : «un soir» (v.2) et «un jour» (v.14). Par la suite on aperçoit les différentes étapes de la vie et ce à travers des compléments circonstanciels : «du temps que j’étais écolier» (v.1), «comme j’allais avoir quinze ans» (v.13), «à l’âge où l’on croit à l’amour» (v.25), «à l’âge où l’on est libertin» (v.37). Tous ces compléments circonstanciels se réfère à une période de la vie. On peut remarquer une chronologie, celle de l’enfance à l’âge adulte. 

Nous pouvons également remarquer la présence du reflet de soi même. Premièrement, nous pouvons le voir à travers le champs lexical de la perception et du regard : «ressemblait» (v.6), «montra» (v.24), «montrait» (v.32), «semblait» (v.34), «ressemblait» (v.42), «cherchait» (v.46). Deuxièmement, nous remarquons de nouvelles identités en parallèle à celles de l’auteur et ce grâce à des adjectifs  qualificatifs et attributs : «un pauvre homme» (v.5), «un jeune homme» (v.17), «un étranger» (v.29), «un convive» (v.41. On peut penser qu’il existe un lien entre ces identités et les différentes étapes de la vie dans les quatre premières strophes. Nous pouvons mettre en relation «écolier» (v.1) et «pauvre enfant» (v.5). En effet, la période de l’enfance correspond à celle où l’on va à l’école et que l’on est donc écolier. On peut également mettre en relation «j’allais avoir quinze ans» (v.13) et «un jeune homme» (v.17) car l’âge de quinze ans correspond à l’adolescence et l’âge où l’on traite les adolescents de jeune homme. Dans les quatre dernières strophes on ne retrouve aucun lien entre les étapes de la vie et les identités trouvées. 

Ghita HAFFOU, 2de 5.

mercredi 3 février 2016

Les livres de la semaine

Pour les lectures loisirs, chaque vendredi , les élèves font quelques présentations :
Marie


Marie

Mohamed Ali

vendredi 29 janvier 2016

Pour une toute première dissertation, le principe de la nuance est bien acquis.



«  Le moine devant la mer » Caspar David FRIEDRICH
Vers la dissertation : « Mais il n’y a rien à voir », se serait criée Marie Hélène VON KÜGLEN, une critique d’art, devant ce tableau. Dans un premier paragraphe, justifiez son point de vue. Dans un second, nuancez, en expliquant ce qu’on observation plus approfondie révèle : la méditation d’un homme seul face à l’immensité.
 110 × 171.5 cm, Nationalgalerie, Berlin. 

        « Il n’y a rien à voir » déclare Marie Hélène VON KÜGLEN devant la vaste toile de Caspar David  FRIEDRICH « Le moine devant la mer ». En effet cette toile est uniquement composée de trois parties majeures horizontales (la terre, la mer, et le ciel) ; ainsi que d’un personnage, peint debout et de dos contrastant avec cette horizontalité. La sobriété de cette toile conduit à penser qu’il n’y a « rien à voir ». De par le manque d’éléments tout d’abord, puisque l’océan est vide, aucun bateau, ni port, ni élément ne le surplombe pour lui donner vie. D’autre part, le ciel est également dépeuplé. Aucun orage n’apparait, ni soleil, ni tempête, ni lune. Enfin, le fait que le personnage soit de dos soustrait l’expression faciale du personnage à la peinture. La toile semble donc être un désert infini, de par la scène qui n’est point limitée créant un espace interminable ainsi que par le néant qui la compose. Globalement, l’absence de mouvement et d’éléments révèle une dimension de vide et d’immobilité dans cette toile.
       Cependant, grâce à cette impression de vide et d’immensité, le peintre exprime une solitude profonde et un tourment. En ne paginant aucun détail superflu, le moine, personnage unique et central, est l’élément fondamental du tableau. Sa petitesse est confrontée à l’immensité du paysage qui nous dépasse. Ce dernier se trouve par son ouverture d’espace sur l’infini, être le miroir de ses sentiments. On parle de « paysage d’âme », il exprime des émotions intimes et universelles. De plus, les effets de contraste et les jeux de lumière, notamment ici le passage de bas en haut, de l’obscur au clair, célèbre l’union entre l’homme et la nature. Enfin, voir ce personnage de dos, donne une dimension de méditation. Ce personnage, concentré, regarde en direction de la mer, et est dans une position stable. Tous ces éléments font que le « vide » et la sobriété de la toile permettent l’expression des sentiments profond et intérieur du personnage en plus de sa solitude.
Malak Rahal. 2nde 5.

lundi 25 janvier 2016

Un autre sujet d’invention à partir du texte de Voltaire "Aventure indienne" et un hommage à une grande Dame.




Fatima Mernissi, dans son séjour en Amérique découvrait les traditions et les cultures de cette terre. En cet automne de l'année 1925, elle travaillait dans une usine de ciment en compagnie d'hommes et d'une minorité de femmes. Alors qu'elle étudiait la texture du ciment, une petite pierre qui flottait s'arrêta contre les bords de la cuve et prit la parole : " quel malheur que voici, condamné à être concassée pour servir, je ne vivrai jamais assez longtemps pour devenir un diamant ! On me rattrape toujours ! ". Fatima l'observa d'un œil attendri, et en utilisant une pelle, elle la recueillit, la lava et la déposa dans un petit trou dans la terre avant de la recouvrir. Alors qu'elle retournait près de la cuve, elle aperçut un petit buisson à baies et décida d'en cueillir une, mais elle fut interrompue dans son geste par un son provenant de ce même buisson : "je renais toujours en cette maudite forme, on me rase, on me dépouille, et me revoici, en buisson, encore et toujours". Elle prit alors quelques baies et les planta au sommet d'une colline entre plusieurs autres plantes. Elle se décida à retourner à son travail revigorer par ses dernières bonnes actions quand, elle vit un écureuil attrapé une baie, l'écraser avec une pierre, jeter cette dernière dans la cuve et engloutir son fruit ou du moins, ce qu'il en restait. Elle renifla d'un air dédaigneux et murmura : "ce personnage est un sacré gredin ". Arrivé à la cuve, elle vit du mouvement dans le bureau de contrôle et s'y dirigea. Deux hommes maintenaient une de ses collègues, prêts à la jeter dans la cuve. Cette dernière avait le visage, tuméfié et sanglotait. Fatima s'informa sur elle. Elle avait refusé les avances de son supérieur hiérarchique. Face à ce refus, il l'avait agressé et elle avait menacé de le poursuivre en justice. Telle était sa punition pour avoir réclamé ses droits naturels. Alors qu'elle vacillait dans les airs, à deux doigts d'être lâchée pour une mort rapide. Fatima les arrêta et leur expliqua les droits fondamentaux de chaque femme. Le soir même, alors qu'elle tombait dans les bras de Morphée, elle fut agressée dans sa propre chambre. " Sauve qui peut".

BENQLILOU Aya, Seconde 5

Sujet d’invention à partir du texte de Voltaire "Aventure indienne".


voici un conte bref qui dénonce les défauts de notre monde contemporain, à travers un personnage qui voyage et observe. comme dans le texte initial, la dernière phrase sera « Sauve qui peut !». 
 
      Si vous suiviez la lune, et que vous faisiez le tour du monde sous sa lumière... En fuyant le jour, et suivant la nuit, la lune, vous conduira à une petite maisonnette, perdue au pied d’une colline dans un pays lointain. Elle rendait en effet visite à son ami, Zarastre, le plus sage et le plus honnête homme de cette Terre. Elle se levait vers l’ouest, traversait océans et terres, veillant sur les enfants, et protégeant les rares bons hommes qui restaient encore, de l’obscurité jusqu’à l’arrivée du soleil. Enfin, elle finissait par retrouver son fidèle compagnon pour une douce soirée avant de reprendre son trajet vers le même chemin de l'ouest. Ils parlaient d’astronomie, de philosophie, d’économie, d’art, de culture et de politique. Elle lui contait tous les soirs, autant les plus belles merveilles qu’elle avait vues sur ce monde, que les plus grands désaccords de l’homme. Elle lui reportait toutes les actualités mondiales, et lui, développait pour elle les sujets les plus confus et trouvait solution à tout malheur. La lune, soufflait ensuite aux grands hommes de pouvoirs la solution à leurs ennuis pendant leur sommeil. « La nuit porte conseil » disait-on. Certes, elle n’était pas toujours écoutée, de nature égoïste, certains ne cherchaient point les réponses les plus justes mais celles en leur faveur. L’humanité n’était pas parfaite, et on ne cherchait pas le respect de ce genre d’êtres.                       
      Un soir, la lune habituellement joyeuse et pétillante, semblait perturbée. Zarastre, lui demanda ce qui préoccupait son esprit. Elle lui répondit avec réticence qu’elle avait écouté les paroles d’un sage tibétain bouddhiste, le Dalaï-lama, qui répondit lorsqu’on lui demandait ce qui le surprenait le plus dans l’humanité. Il trouvait que les hommes perdaient la santé pour accumuler de l'argent, puis qu’ils dépensaient de l’argent pour retrouver la santé. Il disait aussi que les humains passaient leur temps à penser anxieusement au futur. Ils oubliaient le présent de telle sorte qu’ils finissaient par ne vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu.    
      Zarastre en fut troublé, et ne sachant quoi répondre, la lune lui dit avec courtoisie «  Je m’en vais mon cher Zarastre, cette planète  n’est plus ce qu’elle fut. Ce qu’a dit cet homme m’a fort troublé, ce fut la goute qui fit déborder le vase... J’ai pris conscience que toute la sagesse de l’univers ne suffirait à rendre l’humanité, le bonheur simple et l’altruisme à l’être humain tel qu’il est aujourd’hui. J’ai perdu foi, en ton espèce, humaine, et je ne supporterai point un jour de plus à ses cotés. Toute l’affection que j’ai pour toi, ne suffira guère à me retenir, car la force et l’espoir qui me maintenait autour de cette terre m’ont quitté à jamais. ». Et avant qu’il ne puisse prononcer un simple adieu, la lune s’éloigna, de plus en plus vite, de plus en plus loin, pour enfin disparaitre dans l’obscurité. Zarastre pensa alors que si la lune, après  hypothétiquement 4,526 milliards d’années d’âge, qu’elle a entièrement partagé avec la Terre, fuyait par la faute de l’homme, de sa quête de pouvoir et de son matérialisme, il n’y avait réellement plus d’espoir... Sauve qui peut ! 

 Malak RAHAL. 2de 5.