« Le moine devant la mer » Caspar
David FRIEDRICH
Vers la
dissertation : « Mais il n’y a rien à voir », se serait criée
Marie Hélène VON KÜGLEN, une critique d’art, devant ce tableau. Dans un premier
paragraphe, justifiez son point de vue. Dans un second, nuancez, en expliquant
ce qu’on observation plus approfondie révèle : la méditation d’un homme
seul face à l’immensité.
110 × 171.5 cm, Nationalgalerie, Berlin.
« Il n’y a rien à voir »
déclare Marie Hélène VON KÜGLEN devant la vaste toile de Caspar David FRIEDRICH « Le moine devant la
mer ». En effet cette toile est uniquement composée de trois parties majeures
horizontales (la terre, la mer, et le ciel) ; ainsi que d’un personnage, peint
debout et de dos contrastant avec cette horizontalité. La sobriété de cette
toile conduit à penser qu’il n’y a « rien à voir ». De par le manque
d’éléments tout d’abord, puisque l’océan est vide, aucun bateau, ni port, ni
élément ne le surplombe pour lui donner vie. D’autre part, le ciel est
également dépeuplé. Aucun orage n’apparait, ni soleil, ni tempête, ni lune.
Enfin, le fait que le personnage soit de dos soustrait l’expression faciale du
personnage à la peinture. La toile semble donc être un désert infini, de par la
scène qui n’est point limitée créant un espace interminable ainsi que par le
néant qui la compose. Globalement, l’absence de mouvement et d’éléments révèle
une dimension de vide et d’immobilité dans cette toile.
Cependant, grâce à cette impression de
vide et d’immensité, le peintre exprime une solitude profonde et un tourment.
En ne paginant aucun détail superflu, le moine, personnage unique et central,
est l’élément fondamental du tableau. Sa petitesse est confrontée à l’immensité
du paysage qui nous dépasse. Ce dernier se trouve par son ouverture d’espace
sur l’infini, être le miroir de ses sentiments. On parle de « paysage
d’âme », il exprime des émotions intimes et universelles. De plus, les
effets de contraste et les jeux de lumière, notamment ici le passage de bas en
haut, de l’obscur au clair, célèbre l’union entre l’homme et la nature. Enfin, voir
ce personnage de dos, donne une dimension de méditation. Ce personnage, concentré,
regarde en direction de la mer, et est dans une position stable. Tous ces
éléments font que le « vide » et la sobriété de la toile permettent
l’expression des sentiments profond et intérieur du personnage en plus de sa
solitude.
Malak Rahal. 2nde
5.
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