lundi 25 janvier 2016

Sujet d’invention à partir du texte de Voltaire "Aventure indienne".


voici un conte bref qui dénonce les défauts de notre monde contemporain, à travers un personnage qui voyage et observe. comme dans le texte initial, la dernière phrase sera « Sauve qui peut !». 
 
      Si vous suiviez la lune, et que vous faisiez le tour du monde sous sa lumière... En fuyant le jour, et suivant la nuit, la lune, vous conduira à une petite maisonnette, perdue au pied d’une colline dans un pays lointain. Elle rendait en effet visite à son ami, Zarastre, le plus sage et le plus honnête homme de cette Terre. Elle se levait vers l’ouest, traversait océans et terres, veillant sur les enfants, et protégeant les rares bons hommes qui restaient encore, de l’obscurité jusqu’à l’arrivée du soleil. Enfin, elle finissait par retrouver son fidèle compagnon pour une douce soirée avant de reprendre son trajet vers le même chemin de l'ouest. Ils parlaient d’astronomie, de philosophie, d’économie, d’art, de culture et de politique. Elle lui contait tous les soirs, autant les plus belles merveilles qu’elle avait vues sur ce monde, que les plus grands désaccords de l’homme. Elle lui reportait toutes les actualités mondiales, et lui, développait pour elle les sujets les plus confus et trouvait solution à tout malheur. La lune, soufflait ensuite aux grands hommes de pouvoirs la solution à leurs ennuis pendant leur sommeil. « La nuit porte conseil » disait-on. Certes, elle n’était pas toujours écoutée, de nature égoïste, certains ne cherchaient point les réponses les plus justes mais celles en leur faveur. L’humanité n’était pas parfaite, et on ne cherchait pas le respect de ce genre d’êtres.                       
      Un soir, la lune habituellement joyeuse et pétillante, semblait perturbée. Zarastre, lui demanda ce qui préoccupait son esprit. Elle lui répondit avec réticence qu’elle avait écouté les paroles d’un sage tibétain bouddhiste, le Dalaï-lama, qui répondit lorsqu’on lui demandait ce qui le surprenait le plus dans l’humanité. Il trouvait que les hommes perdaient la santé pour accumuler de l'argent, puis qu’ils dépensaient de l’argent pour retrouver la santé. Il disait aussi que les humains passaient leur temps à penser anxieusement au futur. Ils oubliaient le présent de telle sorte qu’ils finissaient par ne vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu.    
      Zarastre en fut troublé, et ne sachant quoi répondre, la lune lui dit avec courtoisie «  Je m’en vais mon cher Zarastre, cette planète  n’est plus ce qu’elle fut. Ce qu’a dit cet homme m’a fort troublé, ce fut la goute qui fit déborder le vase... J’ai pris conscience que toute la sagesse de l’univers ne suffirait à rendre l’humanité, le bonheur simple et l’altruisme à l’être humain tel qu’il est aujourd’hui. J’ai perdu foi, en ton espèce, humaine, et je ne supporterai point un jour de plus à ses cotés. Toute l’affection que j’ai pour toi, ne suffira guère à me retenir, car la force et l’espoir qui me maintenait autour de cette terre m’ont quitté à jamais. ». Et avant qu’il ne puisse prononcer un simple adieu, la lune s’éloigna, de plus en plus vite, de plus en plus loin, pour enfin disparaitre dans l’obscurité. Zarastre pensa alors que si la lune, après  hypothétiquement 4,526 milliards d’années d’âge, qu’elle a entièrement partagé avec la Terre, fuyait par la faute de l’homme, de sa quête de pouvoir et de son matérialisme, il n’y avait réellement plus d’espoir... Sauve qui peut ! 

 Malak RAHAL. 2de 5. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire