Fatima Mernissi, dans son séjour en Amérique découvrait les
traditions et les cultures de cette terre. En cet automne de l'année 1925, elle
travaillait dans une usine de ciment en compagnie d'hommes et d'une minorité de
femmes. Alors qu'elle étudiait la texture du ciment, une petite pierre qui
flottait s'arrêta contre les bords de la cuve et prit la parole : "
quel malheur que voici, condamné à être concassée pour servir, je ne vivrai
jamais assez longtemps pour devenir un diamant ! On me rattrape toujours
! ". Fatima l'observa d'un œil attendri, et en utilisant une pelle,
elle la recueillit, la lava et la déposa dans un petit trou dans la terre avant
de la recouvrir. Alors qu'elle retournait près de la cuve, elle aperçut un
petit buisson à baies et décida d'en cueillir une, mais elle fut interrompue
dans son geste par un son provenant de ce même buisson : "je renais
toujours en cette maudite forme, on me rase, on me dépouille, et me revoici, en
buisson, encore et toujours". Elle prit alors quelques baies et les
planta au sommet d'une colline entre plusieurs autres plantes. Elle se
décida à retourner à son travail revigorer par ses dernières bonnes
actions quand, elle vit un écureuil attrapé une baie, l'écraser avec une
pierre, jeter cette dernière dans la cuve et engloutir son fruit ou du moins,
ce qu'il en restait. Elle renifla d'un air dédaigneux et murmura
: "ce personnage est un sacré gredin ". Arrivé à la cuve,
elle vit du mouvement dans le bureau de contrôle et s'y dirigea. Deux
hommes maintenaient une de ses collègues, prêts à la jeter dans la
cuve. Cette dernière avait le visage, tuméfié et sanglotait. Fatima
s'informa sur elle. Elle avait refusé les avances de son supérieur
hiérarchique. Face à ce refus, il l'avait agressé et elle avait menacé de
le poursuivre en justice. Telle était sa punition pour avoir réclamé ses
droits naturels. Alors qu'elle vacillait dans les airs, à deux doigts
d'être lâchée pour une mort rapide. Fatima les arrêta et leur expliqua les
droits fondamentaux de chaque femme. Le soir même, alors qu'elle tombait
dans les bras de Morphée, elle fut agressée dans sa propre chambre. "
Sauve qui peut".
BENQLILOU Aya, Seconde 5
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