lundi 19 octobre 2015

Un commentaire avant l'heure !


L’Art n’est-il qu’un divertissement ?

            L’Art est un des passe-temps les plus appréciés, que ce soit jouer du piano, faire du théâtre ou bien danser. Tous les moyens sont bons pour ne pas s’ennuyer. Mais l’Art ne sert-il qu’à « passer le temps » ?
            Tout d’abord, pratiquer un art, quel qu’il soit, nous permet de rompre avec la vie quotidienne, de nous évader, de voyager. Pendant que nous peignons ou bien que nous jouons d’un instrument de musique, par exemple, tous nos tracas et nos soucis de la vie quotidienne disparaissent pour laisser place à un moment de sérénité et de calme.
            En revanche, l’Art sert aussi à transmettre l’expérience, à perpétuer le souvenir de l’Histoire. En effet, une œuvre dans la mesure où elle traverse le temps est en quelque sorte notre mémoire du passé. Par exemple, « Le journal d’Anne Franck » nous permet de partager le quotidien de cette jeune fille cachée au cours de l’occupation des Pays-Bas par l’Allemagne nazie. Les artistes, grâce à l’Art, transmettent les évènements du passé à ceux qui ne les ont pas vécus et témoignent de leur temps. En effet, Maupassant dans ses nouvelles comme « Aux champs » et « La Parure » nous représente la société du XIXème siècle. Quant à Jacques-Louis David, il illustre dans son tableau « Le sacre de l’Empereur Napoléon » un des évènements historiques qui marquèrent la France.
            De plus, l’Art permet aussi de dénoncer des crimes et de défendre des valeurs fondamentales en informant les générations futures et en faisant appel à leurs émotions et à leur réflexion sur des sujets qui révoltent les artistes : c’est l’Art engagé. Victor Hugo avec « Le dernier jour d’un condamné » dénonce la peine de mort et agit pour sa suppression. Et avec « Très de Mayo », Goya met en scène l’exécution des Madrilènes tombés aux mains de l’armée Française pour dénoncer la tyrannie de cette dernière et donc défendre la liberté à laquelle un peuple a droit.
             Enfin, l’Art est aussi le témoin d’une culture ; il nous renseigne sur les mœurs, coutumes et goûts d’une civilisation. Dans le roman « Contes et légendes de la naissance de Rome », Laura Orvieto nous parle de la fondation de Rome, de la civilisation qui y vivait, de ses coutumes, des guerres romaines, du règne de Romulus … comme l’a fait Tite Live dans ses écrits « Histoire de Rome depuis sa fondation ». Ou encore la toile d’Augustin Lesage nommée « La Moisson égyptienne » qui témoigne des anciennes techniques et de la vie agricole de ce pays et qui nous montre les différentes plantes cultivées à cette époque.                                             
             Pour conclure, l’Art n’est pas seulement un passe-temps qui permet de se divertir, il sert aussi à transmettre l’expérience en nous montrant et en nous racontant des évènements historiques ayant marqué des peuples. Il permet de dénoncer des crimes, de défendre des valeurs fondamentales et enfin il nous renseigne sur des civilisations.
Ibtissam Bakchich
                                                                                                                                                               3ème1

mardi 6 octobre 2015

Une île, un souvenir.

Mon jour des merveilles
J’ai vécu le jour des merveilles lorsque j’avais sept ans.Je venais d’emménager sur une île.Vous voyez ce genre d’île, là où la chaleur règne toute l’année, entourée d’eau turquoise, de poissons multicolores et de coraux, située dans l’océan Indien. Cette île s’appelle Mayotte.
Ce jour là, je rentrais de l’école quand je vis un bateau dans mon jardin, je courus voir mon père pour lui demander ce qui se passait.
« J’ai acheté un bateau. Ça te dirait de faire un tour ? » me demanda-t-il.
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà dans le bateau mon frère, ma sœur, mon père et moi.
Mon père venait d’arrêter le bateau au beau milieu de l’océan lorsque nous vîmes une vingtaine d’ailerons de dauphins s’avancer vers nous. Ils sautaient dans tous les sens et nous offraient un splendide spectacle . Une vague de bonheur m’envahit. « Vous voulez nager avec eux ? proposa mon père.
-Oui ! » criai-je dans l’euphorie.
Mon frère, ne sachant pas nager, et ma sœur, ayant peur, étaient restés sur le bateau.
En deux temps trois mouvements , mon père et moi étions dans l’eau, nous nagions à leur rencontre.Je m’approchai tout doucement de l’un d’entre eux pour le caresser.Il n’y a aucun mot pour décrire ces sensations. Sa peau était douce et rugueuse à la fois, une texture que je n’avais encore jamais touchée, une texture très agréable. Rien que de vous en parler j’en ai les frissons.
Je nageais tranquillement avec les dauphins quand je sentis une main me tapoter l’épaule.Je regardai derrière moi, une raie manta géante, qui faisait quatre fois ma taille, s’avançait vers moi, la bouche ouverte prête à m’avaler. Elle était impressionnante. Je me décalai doucement vers la droite pour la laisser passer. Au bout d’une trentaine de minutes, mon père me fit signe de remonter, c’était l’heure de rentrer.
Aujourd’hui je réalise la chance que j’ai eue car peu de gens ont nagé avec des dauphins en liberté. Maintenant que je vis loin de la mer je réalise à quel point elle me manque.
Ce n’est que lorsqu’on n’a plus quelque chose qu’on réalise combien ça compte.  

Mélissa SABUCO. 3ème. 2015.