Autobiographie
Bonjour, je me prénomme Mahran. Je vis en Palestine, plus précisément à El Quods. Dans ma famille nous sommes 3 : Ma mère Fairouz âgée de 46 ans, mon frère Zaid âgé de 24 ans et moi, le dernier de 19 ans. Ma mère n’est pas le genre de personne qui aime ses enfants de la même manière. Elle a une incommensurable admiration pour mon frère qui a suivi les pas de notre père Fadil en s’engageant dans l’armée. Tandis que moi, étant incapable de poursuivre mes études depuis la mort de mon père, je suis détesté. Mon frère a intégré l’armée 1 an avant la mort de notre père. Dans cette ville, il est difficile de survivre à cause de l’armée Israélienne qui nous chasse à longueur de temps. Heureusement, dans la région où je réside, nous sommes un peu plus en sécurité mais pas hors de danger. En général je m’abrite dans une montagne nommée le mont Amir et je chantonne tandis que mon frère, lui, se muscle à longueur de temps.
La logique du temps
Alors quand nous nous reposions dans
le hangar, le passeur demanda à chacun quelle était la raison pour laquelle il
avait immigré. Quand il arriva à moi, je lui ai racontai mon histoire : Ma
mère était en admiration devant mon frère qui faisait la guerre. Il était très respecté
par notre entourage.
Je
me mis en colère et lui répondis en lui disant tout ce que j’avais dans le
cœur : « Quoi ! Tu veux que je meure à cause d’une mine ou d’une
balle dans le dos comme mon père ? Je ne veux plus survivre. Je veux
VIVRE !!! Et mon rêve, qu’est-ce que tu en fais ? Mais je vois que tu
t’en fiches. Tout ce qui t’intéresse, c’est la gloire ! Après tout, tu te fiches de tes enfants ! » Elle
me dit : « NON, je ne me fiche pas de mes enfants, mais la Palestine,
notre pays a besoin de nous pour sauver nos terres ! Tu n’es d’aucune aide à
notre cause en étant que chanteur. J’en ai marre de toi. il faudra te
décider ! Nous ou ton rêve d’enfance ! » Je lui dis :
« Très bien alors, je choisis d’aller
jusqu’au bout de mes rêves ! » Et ce jour-là, ma décision était prise.
Le début voyage
Mahran réfléchissait au
moyen de se déplacer jusqu’en Espagne. Pour lui, c’était le pays idéal. À
partir de ce jour-là, il commença à chanter dans divers endroits. Il avait des
relations, plusieurs amis, qui l’aidaient à avoir des petits boulots. En 3 mois
et demi il réussit à se produire dans des mariages, des bars,…
Il pensait constamment à
l’idée de retourner vu qu’il avait amassé beaucoup d’argent et que sa mère
serait fière de lui. Cette idée s’en alla de son esprit dès qu’il se rappelait du
sentiment d’amertume qu’il avait à chaque fois qu’ils se parlaient. Un de ses
amis lui conseilla un passeur qui se trouve à Gaza mais voyant le prix trop
élevé pour lui, il décida tout d’abord de constituer un groupe de compagnons du
voyage. Il alla dans plusieurs villes. Il était dur de trouver des volontaires.
Après quelques mois de
recherche, il en trouvât 5. Le problème était désormais de trouver un moyen de
transport pour aller de Gaza jusqu'au port. Ils durent se réfugier quelques
jours dans le hangar d’un ami. Ce lieu était sale, en mauvais état et rempli de
gravats et de rats. La nuit était insupportable pour eux : beaucoup
d’entre eux, ayant de grands maux de tête se criaient dessus. Personne
n’arrivait à dormir à cause des cris, de la faim et des maux de têtes. Le
passeur leur ramena donc des provisions qui leur coûtèrent 60 shekels (1euro
vaut environ 4,70 shekels). Après avoir apaisé leur faim, le passeur trouva un
transport : une voiture. Le voyage était long et ils étaient très serrés
et comme ils n’avaient rien à faire, le temps passa deux fois plus lentement.
Le voyage
Enfin arrivés à destination,
nous montons sur la barque. Le voyage est très périlleux et surtout long. Trois
d’entre nous ont le mal de mer mais un seul réussit à résister et à continuer
de ramer tandis que moi et un de mes compagnons, Tahlat, guettons, ayant peur
des requins, des navires de marchandises,….
Une tempête se préparait, le
tonnerre gronda tandis que le vent n’était pas à notre faveur. Le passeur nous
proposa d’annuler ce voyage ayant peur pour son bateau à cause des vents violents.
Deux d’entre nous étaient d’accord tandis que tout le reste du groupe ne l’était
pas. La majorité l’emporte et le voyage continue. Nous recommençons le voyage
très prudemment quand soudain, je vis la nageoire dorsale d’un requin qui ne
bougeait pratiquement pas. Nous devions le contourner. La pression monta et
nous donna plus de force pour ramer. Nous réussissons à nous enfuir.
Malheureusement, le passeur, n’a pas ramené assez de provisions, la faim ne
cessait de croître.
L’arrivée
Ils arrivent enfin à
destination et ils courent à un refuge qui leurs offre de la nourriture, de
l’eau et un refuge où dormir. Le tout leur coute une grande partie de ce qui
restait de leurs économies. Ils se séparent et chacun va de son coté. Chacun va
dans une direction.
Grâce aux ultimes économies
que Mahran a caché, il a pu acheter un tambour et en jouer tout en chantant. C’était
le début de sa carrière. Il ne connaissait pas vraiment la valeur de l’euro et
ne faisait pas la conversion. Il devait forcément avoir plus de valeur que le
Shekel. Peu importe, il en gagnait de plus en plus et c’était le signe du début
de sa réussite.
Un jour, une personne qui
avait l’air de venir d’une famille plutôt modeste vint vers Mahran. Il était aussi
un immigré palestinien et à force de lui rendre visite et d’échanger, il finit,
en six mois seulement, par lui apprendre
l’espagnol.
Le voyant chanter et prenant
conscience du talent qu’il possède, il décide de l’inscrire à un concours de
chant. Une fois les premières sélections terminées, le jury hésite plus d’une demi-heure
et finit par le choisir. Une joie qui n’a pas de limite car enfin sa vie aller
dire au revoir aux déceptions. Le prix était de 25 000 euros et de pouvoir
faire un disque. Tout s’enchaine très vite ; le buzz, il continue sa
carrière et son succès ne cesse de croître.
Cinq ans après, il décide
d’écrire son autobiographie, texte que vous avez entre les mains et venez de
finir de lire.
Ali Ikched
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