Mon
jour des merveilles
J’ai vécu le jour des
merveilles lorsque j’avais sept ans.Je venais d’emménager sur une
île.Vous voyez ce genre d’île, là où la chaleur règne toute
l’année, entourée d’eau turquoise, de poissons multicolores et
de coraux, située dans l’océan Indien. Cette île s’appelle
Mayotte.
Ce jour là, je rentrais
de l’école quand je vis un bateau dans mon jardin, je courus voir
mon père pour lui demander ce qui se passait.
« J’ai acheté un
bateau. Ça te dirait de faire un tour ? » me demanda-t-il.
Aussitôt dit, aussitôt
fait, nous voilà dans le bateau mon frère, ma sœur, mon père et
moi.
Mon père venait d’arrêter
le bateau au beau milieu de l’océan lorsque nous vîmes une
vingtaine d’ailerons de dauphins s’avancer vers nous. Ils
sautaient dans tous les sens et nous offraient un splendide spectacle
. Une vague de bonheur m’envahit. « Vous voulez nager
avec eux ? proposa mon père.
-Oui ! »
criai-je dans l’euphorie.
Mon frère, ne sachant pas
nager, et ma sœur, ayant peur, étaient restés sur le bateau.
En deux temps trois
mouvements , mon père et moi étions dans l’eau, nous nagions à
leur rencontre.Je m’approchai tout doucement de l’un d’entre
eux pour le caresser.Il n’y a aucun mot pour décrire ces
sensations. Sa peau était douce et rugueuse à la fois, une texture
que je n’avais encore jamais touchée, une texture très agréable.
Rien que de vous en parler j’en ai les frissons.
Je nageais tranquillement
avec les dauphins quand je sentis une main me tapoter l’épaule.Je
regardai derrière moi, une raie manta géante, qui faisait quatre
fois ma taille, s’avançait vers moi, la bouche ouverte prête à
m’avaler. Elle était impressionnante. Je me décalai doucement vers
la droite pour la laisser passer. Au bout d’une trentaine de
minutes, mon père me fit signe de remonter, c’était l’heure de
rentrer.
Aujourd’hui je réalise
la chance que j’ai eue car peu de gens ont nagé avec des dauphins
en liberté. Maintenant que je vis loin de la mer je réalise à quel
point elle me manque.
Ce n’est que lorsqu’on
n’a plus quelque chose qu’on réalise combien ça compte.
Mélissa SABUCO. 3ème. 2015.
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