vendredi 14 novembre 2014

et un autre fabliau

L’envie m’est venue de vous raconter l’histoire d’un vilain fortuné, qui faisait les marchés à Arras. Si vous voulez l’entendre, écoutez-moi.

            Le vilain se nommait Gilbert. Il se rendit un jour au marché alors qu’il s’était cherché querelle avec sa dame. Il remarqua une merveille de drap, pourpre et azur, qui mesurait dix aunes. Il voulait se l’approprier mais le vendeur lui expliqua qu’il était d’une très grande valeur et que son montant revenait à cent deniers. Malgré son prix, le gentilhomme l’acheta pour l’offrir à sa dame.
De retour chez lui, sa femme l’accueillit en lui demandant :
- Que portes-tu sur tes épaules ?
- C’est un drap très rare que j’ai acheté au marché 
- Pour combien
- Pour cent deniers
- Pauvre imbécile ! je possède déjà le même que j’ai acheté pour presque rien !
Le soir, Gilbert se rendit au gué du village pour se défaire de ce maudit drap qui était la cause de tous ses malheurs. Mais, plus il se rapprochait, plus il entendait un hurlement. Une fois sur le pont, il se pencha et aperçut le larron,  qui l’avait truandé, suspendu entre eau et pont.
Gilbert s’avait que si le larron lâchait, il serait la victime d’une malemort. Mais il avait une idée en tête et lui dit :
- Alors, la forme !
- Je t’en supplie, soit miséricorde de moi, je t’implore,  aide moi !
- Tu sais, je suis pressé. Je n’ai pas le temps pour t’aider.
- Te payes-tu ma tête !
- Tu l’as bien fait toi. Tu n’es pas d’accord
- Tu sais que si je lâche, je meurs.
- Oui mais… il fait nuit et la seule chose que je puis faire, c’est me reposer.
- Je t’en supplie !
- J’ai une idée. Je puis te lancer le drap que tu m’as fait vendre, à condition que tu me rembourses.
- Non !
- Alors je te laisse ici, seul, pendant la nuit, étirer tes muscles et admirer la fraicheur…
- D’ACCORD D’ACCORD !
Alors Gilbert lui lança le drap.
 Il réplica :
- Ce drap est plus rigide que ce que je pensais. Il supporte tout votre poids ! C’est impressionnant.
- TIRE !!!
Mais Gilbert pris tous son temps pour le faire remonter. Il sifflait, chantait pour énerver le plus possible le larron.
Une fois les pieds sur terre, ce dernier remboursa Gilbert. Il lui répondit :
- Ça t’apprendra à tromper les gens.



Ici se termine mon histoire. J’espère que vous avez appris aujourd’hui que la force du mensonge ne sauve pas de toutes les situations.

Par Amina 
5 ème 3

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